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dimanche 11 mars 2012

Non à l’acharnement judiciaire contre les militants en France qui soutiennent l’appel au boycott de l’Etat colonisateur et d’Apartheid israélien !


Non à l’acharnement judiciaire contre les militants en France qui soutiennent l’appel au boycott de l’Etat colonisateur et d’Apartheid israélien !


BDS : boycott, désinvestissement, sanctions.
La société civile palestinienne a lancé en 2005 l’appel BDS contre Israël jusqu’à, conformément au droit international, la fin de l’occupation et de la colonisation, le démantèlement du Mur, la levée du blocus de Gaza, l’égalité absolue des droits des palesti­­niens d’Israël et le respect et la mise en œuvre du droit au retour des réfugiés palestiniens. Cet appel réunit plus de 170 organisa­tions palestiniennes regroupant les 3 composantes de la société civile : les palestiniens sous occupation, citoyens d’Israël et les réfugiés. En Israël, ce mouvement, qui a reçu un écho grandissant dans le monde, est encouragé par le courant « Boycott from
within », récemment rejoint par 150 intellectuels et artistes qui refusent de se produire dans les colonies. Cette campagne est une action citoyenne, non violente. Elle n’est pas destinée à discriminer une population, mais à exercer une pression en premier lieu sur nos propres gouverne­ments pour qu’ils appliquent de légitimes sanctions, ainsi que sur l’Etat d’Israël qui mène une politique sans issue. Le conflit Israélo-Palestinien n’est pas une guerre entre deux religions ! Il s’agit d’un conflit colonial, porté par une politique raciale, et encouragé par les ambitions géopolitiques de nos pays occidentaux. La solution est éminemment politique.

               Le quotidien sous l’occupation israélienne.

Destruction de maisons, oliviers arrachés et champs d’agriculteurs palestiniens incendiés par des colons fanati­ques, expulsion de la population arabe de Jérusalem, vol des terres et pillage de l’eau en Cisjordanie, réseaux routiers réservés uniquement aux colons, cadrillage des territoires occupés par plusieurs centaines de check-points où les civils sont bloqués pendant des heures ou refoulés (de nombreuses femmes refusent de se rendre à l’hôpital pour accoucher, de peur d’être bloquées à un check-point et de perdre leur bébé, comme cela arrive), aucuns droits pour les travailleurs palestiniens obligés de travailler pour un bas salaire en Israël dans des conditions très précaires (souvent, leur contrat n’est pas renouvelé parce qu’ils refusent de collaborer avec les forces d’occupation), manifestations pacifiques comprenant des militants internationaux réprimées avec brutalité faisant des blessés et parfois des morts, emprisonnements arbitraires, mosquées incendiées, les prisonniers palestiniens mènent des grèves de la faim,… le tout dans un silence médiatique assourdissant.
La rue principale de Hébron, au cœur de la Cisjordanie, est fermée depuis 16 ans et est réservée à une poignée de colons fanatiques protégés par l’armée Israélienne, elle-même épaulée en ce moment par la brigade Golani qui multiplie les actes de répression vis à vis de la population palestinienne. Des habitations ont été construites au détriment des palestiniens, obligés de quitter leur maison. Les familles palestiniennes subissent le harcèle­ment constant de la part des colons vivant dans les immeubles adjacents.
MSF dénonce les souffrances psychologiques causées par les exactions répétées des colons extrémistes envers les populations palestiniennes, entre autre dans la région de Naplouse en Cisjordanie. L’expansion, au nom de « la croissance naturelle », des colonies fortement idéologisés, repousse les populations palestiniennes vers les villages voisins, les camps de réfugiés et les villes. Agissant en toute impunité, les colons imposent la violence comme étant le « prix à payer » par les palestiniens, pour toute décision du gouvernement israélien qui tendrait à ralentir le développement des colonies en Cisjordanie. Les habitants de la vallée du Jourdain voient leurs habitations détruites par les bulldozers.
Des intellectuels israéliens ont dû se dénigrer ou quitter l’institution universitaire parce qu’ils avaient abordé la question des crimes de guerres de leur pays. Les militants israéliens sont poursuivis. Les institutions et l’armée israéliennes œuvrent pour effacer l’histoire, la culture et les sanctuaires palestiniens.
Beaucoup de Gazaouis souffrent encore physiquement et psychologiquement des blessures causées par l’inva­sion militaire israélienne de l’hiver 2008-2009, véritable crime de masse envers la population. La pénurie, causé par le blocus israélien à Gaza, sévie dans tous les domaines. Les eaux usées sont rejetées dans la méditerranée faute de stations d’épurations détruites par l’armée israélienne. L’OMS estime que 26% des maladies à Gaza sont consécutives à la mauvaise qualité de l’eau. La pénurie de carburant conduit à des coupures d’électricité extrêmement préjudiciables en ce moment à cause de l’hiver rude. Les incursions israéliennes régulières et les snipers sèment la morts, parmi lesquels des enfants. La politique de la terreur à huis clos se poursuit.
L’emprisonnement et la torture : un arsenal répressif contre les populations palestiniennes dans le cadre de l’occupation.
Depuis 1967, plus de 700 000 palestiniens dont 10 000 femmes ont été arrêtés et détenus en Israël, en vertu d’ordonnances militaires israéliennes, et donc en violation de la 4ème convention de Genève qui prescrit qu’une puissance occupante doit détenir les résidents du territoire occupé dans des prisons situées à l’intérieur du territoire occupé. Ce chiffre représente plus de 20% de la population de la Cisjordanie et de Gaza, et a un  impact très fort sur la vie de toutes les familles palestiniennes qui se voient très souvent interdire les visites des détenus. Israël a toujours pratiqué la torture. Il s’agit d’une pratique « systématique » et « standardisée ». L’étude d’al-Haq montre en particulier un accroissement important de cette pratique lors de la première intifada. L’organisation d’anciens soldats israéliens « Breaking the silence », qui ont servi dans les territoires occupés, confirme cette manière d’opérer.
Les mineurs n’échappent pas à ce moyen de répression. Ne pouvant identifier les enfants qui jettent des pierres sur les voitures des colons et véhicules de l’armée, les soldats procèdent à des arrestations arbitraires de mineurs lors d’irruptions nocturnes chez les familles. S’ensuit insultes, menaces, mauvais traitements physiques et psy­chologiques, tortures et même sévices sexuels de la part des officines militaires pour arracher des "aveux" à ces mineurs (rapports B’tselem, Défense Internationale des Enfants à Genève). La plupart des enfants craquent et en fin d’interrogatoire, environ 30% d’entre-eux doivent signer un document en Hébreu, langue qu’ils ne compren­nent pas. Huit jours plus tard, dans la Cour militaire, les enfants peuvent voir un avocat pour la première fois qui leur recommande de plaider coupable, car c’est le moyen le plus rapide pour sortir d’un système qui refuse aux enfants la mise en liberté sous caution dans 86% des cas. Les peines encourues vont jusqu’à 10 mois.
Nos diplomates menacés, humiliés.
En octobre 2004, un agent consulaire français en poste à Jérusalem subit des tirs de semonce au passage d’Erez ; ce n’est pas un cas isolé. En juin 2008, une diplomate française est retenue 17 heures sans eau ni nourriture à un chek-point. En janvier 2009, de retour de Gaza, le consul général de France à Jérusalem et plusieurs de ses col­la­bo­ra­teurs, ainsi que des diplomates Européens, essuient des tirs de l’armée israélienne ; ils sont retenus plus de 6 heures. Au cours de ce même mois, les soldats israéliens saccagent le domicile d’un agent consulaire français à Gaza et volent entre autre de l’argent, et détruisent la thèse sur laquelle il travaillait ; une occupation sembla­ble s’est produite au domicile d’une professeur du centre culturel français. En juin 2009, deux directeurs des centres culturels français sont insultés et menacés par des militaires ou policiers ; l’une d’eux est jetée à terre et rouée de coups. En avril 2011, des élus français sont humiliés à l’aéroport Ben Gourion parce qu’ils s’étaient rendus dans des villes palestiniennes. En novembre 2011, le chef d’antenne consulaire français à Gaza et sa fille sont blessés chez eux lors d’un raid aérien ; sa femme perd son bébé (au cours de la même nuit, 1 palestinien est tué et 6 autres blessés). Nos responsables politiques se sont-ils insurgés ?

               Mais que font nos politiques ?

La tristement célèbre ministre des affaires étrangères, Madame MAM, après avoir fait des amalgames odieux entre produits casher et produits israéliens pour discréditer les militants qui soutiennent l’appel au boycott d’Is­raël, a intimé l’ordre au parquet de poursuivre ces militants en justice. Malgré l’éviction du ministère de cette copine à Ben Ali, le parquet continue ! Bertrand Delanoë, autre copain à Ben Ali, inaugure le square « Ben Gou­rion », responsable des crimes de guerres lors de la création de l’Etat d’Israël. A la fondation France­-Israël, Alain Juppé se pli en quatre pour manifester ses « preuves d’amour envers Israël » ; il déploie le tapis rouge pour l’ambassadeur d’Israël venu vendre sa propagande et récolter des fonds pour « l’armée la plus morale du monde ». François Hollande, Jean-Marie Le Guen, Manuel Valls, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, emboîtant le pas à Martine Aubry au repas du CRIF à Lille l’année dernière, ne trouvent pas mieux que de cosi­gner un tex­te publié dans le Monde dans lequel ils qualifient les militants qui soutiennent la campagne de boy­cott d’Israël de « saboteurs » et de « naufrageurs d’espérance ». Il s’insurgent contre la « punition collective » que constitue­rait cette campagne. En revanche aucune, absolument aucune indignation contre l’effroyable puni­tion de masse, quant à elle bien réelle, que subit la population de Gaza jusque dans sa chair. Et tout récemment, Hollande d’ajouter : « Si Israël est l’objet de tant de critiques, c’est qu’il constitue une grande démocratie »…!
Pour faire passer le message, la méthode est simple en fait : esquiver la réalité pour faire place à l’image d’un pays idyllique, en bord de mer, qui aime la paix plus que tout. Avec l’espoir de voir aboutir un jour, dans un futur hypothétique, un processus de paix ; processus qui ne s’avère être en fait qu’une coquille vide et n’existe que parce qu’il est rejoué en chœur par les inconditionnels d’Israël. Oublié la très mauvaise classification d’Israël au niveau de la liberté de la presse dans le monde. De l’affectif, rien que de l’affectif ; des mots creux, rien que des mots creux.
Au milieu de cette collaboration avec l’occupation et la ségrégation, une note d’espoir cependant : pour la première fois, après tant de décennies, des parlementaires français de la commission des affaires étrangères osent qualifier le régime Israélien de « Apartheid » ; apartheid au travers de ses lois et de ses pratiques.
Notre gouvernement ne doit plus harceler nos compatriotes - défenseurs des droits de l’Homme - aux moyens d’artifices juridiques, pour servir des procès politiques, que certains juges commencent d’ailleurs à rejeter. En agissant ainsi, il se rend complice des violations des droits de l’Homme et du droit international en Palestine.

Coordination BDS 33

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