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lundi 16 avril 2012

Les amis des palestiniens sont des sous-citoyens !

Voyageur de la mission Bienvenue en Palestine, nous devions nous rendre à Bethlehem. Avec une cinquantaine de français, nous sommes bloqués à Istanbul, comme plus de mille cinq cent participants ailleurs en France comme dans le monde.  L'Etat israélien a produit une liste de passagers auxquels il refuserait le transit vers la Palestine et les compagnies aériennes ont refusé le transports de ces passagers ! Le gouvernement français cautionne le blocus de toute la Palestine.  J'interpelle ici la représentation française, quel est notre statut de citoyens français si un État, l'Etat israélien, peut nous interdire de circuler dans le monde et le simple transit par son aéroport ? La Palestine existe !  Comment y va-t-on ? Des listes de supporters anglais circulent pour les empêcher de voyager lors de certains matchs de football, mais c'est suite à une condamnation pour violences commises à l'occasion des matchs ! Nous sommes non violents ! Nous ne détruisons que les mensonges d'Israël, en disant la vérité que nous allons EN PALESTINE ! Si désormais la France considère notre amitié pour les palestiniens comme un délit alors qu'elle nous condamne publiquement pour cela ! Sinon, comment la représentation française assure-t-elle la liberté de circulation de ses citoyens vers un pays qui les attend ? La Palestine nous attend ! Les palestiniens nous attendent, cette semaine nous devions les aider à construire une école ! Du temps où Berlin était au milieu de l'Allemagne de l'Est, certes il y avait le Mur de Berlin mais une autoroute et un aéroport permettait de rejoindre Berlin-Ouest, où sont ces passages vers Bethleem et la Cisjordanie, tous ses accès sont contrôlés par Israël ! Ce blocage est le deuxième, j'ai déjà été bloqué à Roissy en juillet 2011, ce n'est plus une situation.particulière ou exceptionnelle mais une règle qui tend à se généraliser. Certains prétendent à obtenir les suffrages des citoyens français, en ce moment, pour les représenter. Je leur pose la question, comment comptent-ils faire respecter la liberté de circulation dans le monde de leurs citoyens ? Sakina et Philippe Arnaud Membres de la coordination BDS 33 participant à la mission Bienvenue Palestine en tant qu'adhérer à la Ligue des Droits de l'Homme, section de Talence en Gironde (33), détenteur d'un passeport français. http://www.bienvenuepalestine.com 

samedi 14 avril 2012

[Bordeaux] : un camp de réfugiés pro-palestiniens à Bordeaux dimanche !

[Bordeaux] : un camp de réfugiés pro-palestiniens à Bordeaux dimanche !

La mission Palestine est en danger, Israël ayant récupéré plein de noms de participants sur Internet et obligé les compagnies aériennes à annuler nos billets : nous devons partir dimanche, nous seront nombreux à lutter dans les aéroports, mais à Bordeaux, un camp de réfugiés va carrément s’installer place Berland, en soutien aux participants refoulés et à ceux qui, n’ayant pas été refoulés, seront emprisonnés ce jour-là en Israël… Rdv devant l’annexe du ministère des affaires étrangères, l’hôtel de ville de Bordeaux, à 12h, avec de quoi faire du bruit, manger, et plus si affinités… 

La Mission Bienvenue Palestine – 15 avril 2012 : Vous le savez sans doute désormais, nous sommes une quinzaine de girondins à rejoindre les 600 et quelques français qui participeront à la mission internationale Bienvenue en Palestine qui commence le dimanche 15 avril 2012. 

Les girondins de la Mission : Nous sommes 3 adhérents de la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Talence de ce voyage, et à ce titre nous sommes membres de la coordination BDS 33 (http://coordinationbds33.blogspot.fr/) et il y a d’autres bordelais et une dizaine de libournais. Nous partons toutes et tous vers Tel Aviv mais par des vols différents. 

 Objectif de la Mission : La Palestine connait une situation de blocus, celui de Gaza est revendiqué par Israël, dénoncé par certains Etats mais accepté et finalement reconnu par l’ONU, il est dénoncé par les mouvements de solidarité comme « la Flottille pour Gaza » et celle-ci a été réprimée. Mais la Palestine connait aussi un blocus plus méconnu, c’est celui de la Cisjordanie. Il n’est pas revendiqué par l’Etat israélien, donc pas dénoncé pour autant, il est impossible de se rendre en Palestine hormis clandestinement, ceci est valable pour les hommes et les femmes qui veulent rentrer voire sortir de Cisjordanie mais cela l’est aussi d’une certaine façon pour les marchandises. 

Nous nous sommes rendus clandestinement en Palestine (Cisjordanie) en décembre 2010 pour tisser des liens avec les palestiniens. 

En juillet 2011, nous avons revendiqué notre visite aux palestiniens et nous avons été bloqué en grande partie dans les aéroports européens, les compagnies ayant annulé nos billets sur demande du ministère de l’intérieur israélien et n’en doutons pas l’aval des autorités françaises. Pour celles et ceux qui n’ont pas été bloqués à l’embarquement, ils ont été arrêtés à l’arrivée à Tel Aviv et mis en rétention. Nous étions 342 passagers mis sur « liste noire ». 

En avril 2012, nous recommençons l’opération, mais encore plus nombreux. Notre objectif, je vous le rappelle est donc très simple : mettre en lumière la situation de la Cisjordanie et Jerusalem-Est à côté de celle de Gaza. Affirmer l’existence de la Palestine et ne plus mentir à la frontière. 

Nous n’avons aucun objectif dans les territoires israéliens, les cars pour nous amener en Cisjordanie sont déjà payés et nous sommes prêts à être escortés par les autorités israéliennes de l’aéroport de Ben Gourion jusqu’en Palestine. Je vous rappelle qu’il n’existe aucun autre moyen de se rendre en Cisjordanie si ce n’est de passer par des postes frontières israéliens ! Nous sommes tous en règle administrativement et sommes attendus en Palestine par diverses associations de la société civile palestinienne et nous avons des programmes d’aide aux palestiniens à réaliser sur place, si les autorités israéliennes nous laissent passer. 

Nous avons en projet de participer à la construction d’une école à Bethléem. Au sein de ce grand projet scolaire est même prévu une école hôtelière. Mais comme nous sommes nombreux, il y a bien d’autres projets, tant de réparation de constructions collectives détruites, comme une école maternelle que d’aides agricoles comme la plantation de nombreux arbres, sources de vie, d’espoir et d’avenir. Notre souhait est bien que les autorités israéliennes nous laissent répondre à l’invitation des associations palestiniennes et nous laissent entrer en Palestine. Notre mission est fondamentalement non-violente et vise à alerter le monde sur le blocus de la Cisjordanie.

Toute l’info sur www.bienvenuepalestine.com et le Twitter : @touspalestine 

Faîtes tourner l’info ! 

Et voici une liste de contacts à prévenir, interpeller : 
 Institutions en France (vous demandez à parler aux personnages en question quand vous appelez. Vous dites « Je voudrais parler à M. Sarkozy ; à M. Juppé, etc) - M. le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, 01 43 17 53 53 ; M. Le Président de la République Nicolas Sarkozy, 55 rue du Faubourg St-Honoré, 75008 – Paris, tel 01 42 92 81 00 ; M. Le Président du Sénat Jean-Pierre Bel 01 42 34 20 00 ; et M. le Président de l’Assemblée Nationale Bernard Accoyer 01 40 63 60 00

 www.desobeir.net
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lundi 9 avril 2012

[Bienvenue Palestine] : Mission 15 avril - communication - actions de solidarité


MERCI DE PRENDRE LE TEMPS NÉCESSAIRE A LA LECTURE DE CETTE NOTE
Bonjour,
Mission bienvenue Palestine - 15 avril 2012 :
Vous le savez sans doute désormais, nous sommes une quinzaine de girondins à rejoindre les 500 et quelques français qui participeront à la mission internationale Bienvenue en Palestine qui commence le dimanche 15 avril 2012.
Les girondins de la Mission :
Nous sommes 3 adhérents de la section de la Ligue des Droits de l'Homme de Talence de ce voyage, et à ce titre nous sommes membres de la coordination BDS 33 (http://coordinationbds33.blogspot.fr/) et il y a d'autres bordelais et une dizaine de libournais. Nous partons toutes et tous vers Tel Aviv mais par des vols différents.
Objectif de la Mission :
La Palestine connait une situation de blocus, celui de Gaza est revendiqué par Israël, dénoncé par certains Etats mais accepté et finalement reconnu par l'ONU, il est dénoncé par les mouvements de solidarité comme "la Flottille pour Gaza" et celle-ci a été réprimée. Mais la Palestine connait aussi un blocus plus méconnu, c'est celui de la Cisjordanie. Il n'est pas revendiqué par l'Etat israélien, donc pas dénoncé pour autant, il est impossible de se rendre en Palestine hormis clandestinement, ceci est valable pour les hommes et les femmes qui veulent rentrer voire sortir de Cisjordanie mais cela l'est aussi d'une certaine façon pour les marchandises. Nous nous sommes rendus clandestinement en Palestine (Cisjordanie) en décembre 2010 pour tisser des liens avec les palestiniens. En juillet 2011, nous avons revendiqué notre visite aux palestiniens et nous avons été bloqué en grande partie dans les aéroports européens, les compagnies ayant annulé nos billets sur demande du ministère de l'intérieur israélien et n'en doutons pas l'aval des autorités françaises. Pour celles et ceux qui n'ont pas été bloqués à l'embarquement, ils ont été arrêtés à l'arrivée à Tel Aviv et mis en rétention. Nous étions 342 passagers mis sur "liste noire".
En avril 2012, nous recommençons l'opération, mais encore plus nombreux.
Notre objectif, je vous le rappelle est donc très simple : mettre en lumière la situation de la Cisjordanie et Jerusalem-Est à côté de celle de Gaza. Affirmer l'existence de la Palestine et ne plus mentir à la frontière.
Nous n'avons aucun objectif dans les territoires israéliens, les cars pour nous amener en Cisjordanie sont déjà payés et nous sommes prêts à être escortés par les autorités israéliennes de l'aéroport de Ben Gourion jusqu'en Palestine.
Je vous rappelle qu'il n'existe aucun autre moyen de se rendre en Cisjordanie si ce n'est de passer par des postes frontières israéliens !
Nous sommes tous en règle administrativement et sommes attendus en Palestine par diverses associations de la société civile palestinienne et nous avons des programmes d'aide aux palestiniens à réaliser sur place, si les autorités israéliennes nous laissent passer. Nous avons en projet de participer à la construction d'une école à Bethléem. Au sein de ce grand projet scolaire est même prévu une école hôtelière. Mais comme nous sommes nombreux, il y a bien d'autres projets, tant de réparation de constructions collectives détruites, comme une école maternelle que d'aides agricoles comme la plantation de nombreux arbres, sources de vie, d'espoir et d'avenir.
Notre souhait est bien que les autorités israéliennes nous laissent répondre à l'invitaton que nous ont donné les associations palestiniennes et nous fassent droit de rentrer en Palestine.
Notre mission est fondamentalement non-violente et vise à alerter le monde sur le blocus de la Cisjordanie.
Nos obstacles :
Comme vous l'avez peut-être vu sur le site du Ministère des Affaires étrangères, nous n'aurons aucun soutien des autorités françaises. Les risques sont grands d'être à nouveau bloqués dans les aéroports au départ le dimanche 15 avril ou bien d'être expulsés contre notre grès ou plus sûrement mis en rétention à l'arrivée à Tel Aviv. Pourtant lorsque des citoyens turcs ont été refoulés d'Israël, les autorités turques ont refoulés les voyageurs israéliens et depuis les voyageurs turcs n'ont plus de problèmes lorsqu'il voyagent par Israël, des mesures de réciprocité sont donc possibles de la part des autorités françaises si elles le souhaitaient.
Comment vous tenir informé :
Nous vous rappelons que la mission dispose d’un site, http://www.bienvenuepalestine.com, qui sera le site principal d’émission d’informations sur la mission, de même que le site
http://www.europalestine.com
Chacun de ces deux sites a un compte Twitter, et nous vous invitons à vous y abonner dès maintenant.  Pour le site bienvenue : @touspalestine ; et pour le site europalestine :  @Europalestine1
Le site bienvenue a en outre une page officielle Facebook associée. Dans la mesure de nos possibilités, le site http://caamlg.free.fr rendra compte de nos informations personnelles.
Et maintenant, que risque-t-il de se passer et comment réagir ?
Peut-être dés dimanche 15 avril au matin, apprendrez-vous que des personnes sont bloquées dans divers aéroports en France ou ailleurs, par le site sans doute.
A Bordeaux se tient la "maison" du Ministère des Affaires Etrangères de la France, Alain Juppé, il semble naturel de cibler la porte de la Mairie de Bordeaux pour interpeller son locataire et exiger notre liberté de circuler, cela peut se faire dés dimanche après-midi.
Si vous apprenez dans la soirée, que nous sommes mis en centre de rétention dans les prisons israéliennes, il semble là aussi normal de manifester dés le lundi et tous les jours jusqu'à notre libération devant la Mairie de Bordeaux pour exiger que les autorités françaises interviennent là-bas.
Nous comptons assez naturellement sur la Ligue des Droits de l'Homme pour donner un cadre à ces rassemblements. Nous comptons que s'y associe les nombreux mouvements qui défendent la liberté de circulation et le refus des guerres et du colonialisme.
Pour vous aider à avoir une apparition visuelle lors des rassemblements devant la Mairie, je vous envoie un document avec des maquettes de pancartes pour vous aider s'il fallait aller vite.
L'important sera aussi le relai fait auprès des médias et en cette période électorale de voir comment les candidats et leurs soutiens prendront en compte le sort de leurs ressortissants dans cette situation.
Communiquer vers qui ?
- En premier lieu, il faut informer vos propres réseaux
- En second lieu, en direction d’interlocuteurs ayant une existence institutionnalisée :  autorités diplomatiques françaises et européennes, médias traditionnels, médias alternatifs.
Voici une liste de contacts à prévenir, interpeller :
Institutions en France  (vous demandez à parler aux personnages en question quand vous appelez. Vous dites « Je voudrais parler à M. Sarkozy ; à M. Juppé, etc)
-          M. le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, 01 43 17 53 53 ; M. Le Président de la République Nicolas Sarkozy, 55  rue du Faubourg St-Honoré, 75008 – Paris, tel 01 42 92 81 00 ; M. Le Président du Sénat Jean-Pierre Bel  01 42 34 20 00 ; et M. le Président de l’Assemblée Nationale Bernard Accoyer  01 40 63 60 00
Voici maintenant une liste de téléphones et emails, pour vos amis restés en France.

Médias nationaux :
AFP :  standard 01 40 41 46 46 et demander la rédaction en chef étranger
Le Monde : 01 57 28 20 00 et demander deux choses : la rédaction internationale d’une part, la rédaction de lemonde.fr d’autre part
Libération : 01 42 76 17 89 et demander deux choses : la rédaction internationale d’une part, la rédaction liberation.fr d’autre part
Le Figaro : 01 57 08 50 00 et demander deux choses : la rédaction étranger d’une part, la rédaction lefigaro.fr d’autre part
France 24 : 01 73 01 24 24
Le Point : 01 44 10 10 10 : demander rédac étranger et rédac lepoint.fr
L’express : 01 75 55 10 10 : demander rédac étranger et rédac lexpress.fr
France 2 : 01 56 22 42 42 demander rédac étranger
Europe 1 : 01 47 23 56 78
L’Humanité : 01 49 22 72 72
BFM radio et TV : 01 71 19 11 81 demander la rédaction
RTL : 01 40 70 40 70
Journaux régionaux :
(pour chacun d’entre eux, demander « la rédaction », ou alors « la rédaction en chef »)
Le Bien Public (Dijon, Bourgogne) : 03 80 42 42 42
La Voix du Nord (région Nord/PdC) : 03 20 78 42 44
Nord Eclair (région Nord/PdC) : 03 20 28 04 90
Ouest-France (Bretagne et Normandie) : 02 99 32 29 29
Le Midi Libre (Montpellier, Languedoc-Roussillon) :  04 99 74 35 00
Le Progrès  (Lyon et Rhône-Alpes) : 04 7222 23 23
L’Alsace (Alsace, Mulhouse) : 0811 74 00 75
Les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA, Strasbourg, Alsace) : 03 88 21 57 57
La Montagne (Auvergne, Limousin, Clermont-Ferrand) : 04 73 17 17 17
La Provence (Marseille, PACA et Corse) : 04 91 84 45 45
La Marseillaise (Marseille, PACA) : 04 91 57 75 00
L’Indépendant (Perpignan) : 04 68 64 88 88
Le Dauphiné Libéré (Grenoble, Rhône-Alpes) : 04 76 88 73 39
Le Courrier Picard (Amiens, Picardie) : 03 22 82 60 00
Le Courrier de l’Ouest (Angers, Pays de la Loire) : 02 41 68 86 88
La Dépêche du Midi (Toulouse, région Midi-Pyrénées) :  05 62 11 33 00
Nice Matin (Nice, région PACA et Corse) : 04 93 18 28 38


Sud-Ouest (Bordeaux, Aquitaine, Charentes-Poitou) :  05 35 31 37 97 et 05 35 31 31 31


Rajoutez France 3, Radio bleue gironde, TV7, La Clé des Ondes, O2radio,  etc...., enfin tous les médias locaux de votre connaissance.

Propositions de pancartes, slogans et autres :
...

lundi 2 avril 2012

[Bagnolet] : Journée de la terre : Vidéo de l'action BDS à Auchan Bagnolet le 31/03/12

 
De : Imen H. 
À : BDS- France
Envoyé le : Lundi 2 avril 2012 12h08
Objet : [BDS France] Journée de la terre: Vidéo de l'action BDS à Auchan Bagnolet le 31/03/12

Bonjour à tous-tes,

Dans le cadre de la commémoration de la journée de la terre, de la journée d'action mondiale BDS et en soutien au prochain forum social "Free Palestine" qui doit avoir lieu à Porto Alegre en Novembre 2012, une action BDS à Bagnolet à eu lieu ce samedi 31/03/12.

Ci-dessous la vidéo, un grand merci à Belkacem pour la caméra ! :



Merci de la diffuser largement et de la publier sur nos différentes sites.

En pièce jointe aussi le tract distribué lors de cette action.

Amicalement,
Imen

dimanche 1 avril 2012

Israël aboie : le gouvernement français se couche


Extrait de http://bienvenuepalestine.com/?p=1541



Le ministère des Affaires étrangères vient de « rafraîchir » son site de « conseils aux voyageurs » en mettant en garde contre « des risques d’incidents et de débordements à l’aéroport Ben Gourion à partir de dimanche 15 avril prochain, dans le cadre de l’initiative ’Bienvenue en Palestine’ prise par certaines associations ».

« Il est déconseillé de participer à cette opération, eu égard aux risques de rétention dont pourrait faire l’objet certains voyageurs en cas de refus d’expulsion », ose-t-il écrire.

Le gouvernement français a pourtant pris connaissance, par écrit et par oral, des intentions parfaitement transparentes et pacifiques des centaines de ressortissants français qui comptent se rendre à Bethléem du 15 au 21 avril, pour y participer à la construction d’une école.

Ces intentions lui ont été réaffirmées le mardi 27 mars à l’occasion d’une entrevue, à sa demande, au cours de laquelle deux représentants du groupe français de la mission internationale « Bienvenue en Palestine » ont demandé à Alexis Le Cour Grandmaison et à Dominique Waag de bien transmettre à leurs homologues israéliens que nous ne nous rendions pas à l’aéroport de Tel Aviv pour la moindre manifestation ou confrontation, mais parce que nous étions obligés de transiter par cet aéroport pour nous rendre en Cisjordanie, Israël ayant détruit les aéroports permettant d’atterrir directement dans les Territoires palestiniens.

Nous avons précisé que des cars nous attendraient à l’extérieur de l’aéroport de Tel Aviv et que nous nous engagions à aller directement à Bethléem sans séjourner sur le territoire israélien. Nous avons rappelé qu’Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, avait déclaré en juillet son « attachement à la liberté de circuler vers la Cisjordanie ». Il l’a d’ailleurs montré à l’automne dernier, en laissant partir sans encombres de l’aéroport de Roissy des dizaines de nervis de la LDJ après qu’ils eurent publiquement annoncé recruter des personnes ayant une expérience militaire afin d’aller prêter main forte aux colons de Cisjordanie pour casser du Palestinien. (Il faut dire que c’était avant que Sarkozy pense à des « mesures contre les personnes qui se rendent à l’étranger pour des travaux d’endoctrinement ! »).

Donc, de quels risques d’incidents et de débordements parle-t-on ? De ceux que le gouvernement israélien voudrait créer de toutes pièces, alors que nous comptons nous présenter tranquillement au contrôle des passeports de l’aéroport de Tel Aviv, avec des papiers en règle et des invitations émanant d’associations palestiniennes qui œuvrent dans le domaine de l’éducation ?

Comment se permettre d’écrire, comme si il allait de soi que nous serions expulsés, que nous pourrions de surcroît, être en rétention « en cas de refus d’expulsion » ? Pourquoi serions-nous expulsés ? Et pour quels(s) délit(s) ? Pourquoi faudrait-il accepter de subir une expulsion parfaitement arbitraire et illégale ?

Nous n’avons pas d’illusions sur nos gouvernants et sur le fait qu’ils mangent dans la main de l’occupant israélien. Nous savons comment ils se sont comportés en juillet dernier, et plus généralement comment ils refusent d’appliquer le droit international, et le principe de réciprocité, alors qu’ils laissent entrer en France tous les Israéliens qui le souhaitent, y compris les criminels de guerre. Ils ne défendent même pas les diplomates français quand ils sont humiliés, brutalisés voire blessés par la police ou l’armée israélienne.

Quand nous lui avons demandé pourquoi la France ne prenait aucune sanction contre Israël, y compris dans ces situations, M. Le Cour Grandmaison nous a répondu textuellement :
« Je ne suis pas sûr que des sanctions contre Israël seraient efficaces. Je viens de recevoir des opposants syriens qui pensent que des sanctions contre la Syrie ne serviraient à rien, et qu’il faut une intervention militaire ». (sic)

Ce à quoi nous avons répondu que nous n’étions pas venus, pour notre part, réclamer un bombardement sur Israël même si le gouvernement israélien d’extrême-droite n’était pas mieux que celui de la Syrie…Et que s’il préférait les bombardements aux appels au boycott, c’était son choix pas le nôtre.

Est-il utile de préciser que lorsque ce responsable du Quai d’Orsay s’est permis, lors de la même entrevue, de nous demander la liste de nos participants, nous avons bien entendu refusé.

La méthode d’intimidation ne marchera pas. Les participants à la mission « Bienvenue en Palestine » ont le droit, la justice et la morale de leur côté. Et ils sont conscients de la gravité de la situation pour les Palestiniens, chaque jour davantage persécutés et dépossédés. Ils n’ont pas honte d’aller leur rendre visite. Et de le faire la tête haute, sans mentir, sans rentrer dans le jeu de l’occupant, qui voudrait rayer de la carte la Palestine et les Palestiniens.

Messieurs du Quai d’Orsay, messieurs du gouvernement, l’histoire retiendra que vous n’avez pas beaucoup de dignité.

Site du MAEDernière mise à jour le : 30 mars 2012 – Information toujours valide le : 01 Avril 2012

Dernière Minute

Aéroport de Tel Aviv

Des risques d’incidents et de débordements à l’aéroport Ben Gourion existent à partir de dimanche 15 avril prochain, dans le cadre de l’initiative « Bienvenue en Palestine » prise par certaines associations. Il est déconseillé de participer à cette opération, eu égard aux risques de rétention dont pourrait faire l’objet certains voyageurs en cas de refus d’expulsion.
Les autorités israéliennes ont déjà indiqué qu’elles ne laisseraient pas entrer sur leur territoire les personnes qui pourraient représenter, selon elles, un trouble pour l’ordre public. Elles ont fait savoir que les personnes qui refuseraient d’être refoulées seraient transférées en centre de rétention, en attente soit de leur expulsion soit d’un passage devant la justice israélienne.
Les organisateurs ont été mis en garde par les services du ministère des Affaires étrangères et européennes contre les risques induits par cette opération.

Jérusalem et Territoires palestiniens

Il est recommandé de faire preuve de prudence lors des déplacements en Cisjordanie (en particulier dans les grandes villes : Ramallah, Hébron, Naplouse, Jénine) comme à Jérusalem-Est (en particulier le vendredi), d’éviter les rassemblements et les attroupements, enfin de redoubler de vigilance à l’approche des check-points et des colonies israéliennes.

Bande de Gaza

Tous les déplacements dans la Bande de Gaza sont fortement déconseillés. La Bande de Gaza est régulièrement la cible d’actions militaires israéliennes. En outre, le risque d’enlèvement de ressortissants étrangers y demeure très élevé.
Il est par ailleurs formellement déconseillé de prendre place à bord de navires ayant pour intention de briser le blocus maritime imposé sur la Bande de Gaza, eu égard aux risques sécuritaires liés à une telle entreprise.